Le street art légal et non-dégradant : c’est possible !

Oeuvre ephémère de street art collaboratif, Pentamonde est un moment qui crée du lien avec des couleurs

Le street art légal et non-dégradant
Le street art légal et non-dégradant

Le street art ne se réduit pas aux graffs et aux collages. L’enjeu pour moi en tant qu’artiste était de renouveler la discipline en créant mon propre concept. Pentamonde a été crée après un an d’expérimentation dans les rues de Paris.

PENTAMONDE a été sélectionné pour être présenté dans le « in » de l’exposition Rencontre Urbaines à l’Espace Voltaire en juin 2022 par Sasha Leboeuf. Le texte de l’exposition est disponible ci-dessous.


J’ai inventé cet atelier pour partager une expérience unique avec les autres et pour faire du street art sans déteriorer les murs. Le street art, comme l’art 

Cet atelier est un moment de joie, de couleurs et d’énergie.

On se contacte, on cale la rencontre, je viens avec mon matériel (ou vous choisissez de le créer), on choisi le mur (intérieur ou extérieur, il ne sera pas dégradé), vous assemblez les rectangles, je vous photographie devant cette oeuvre unique (ou on travaille avec un photographe).

Souvenir, affirmation de soi et teambuilding

Cet atelier est une expérience exceptionnelle que je propose aux particuliers et aux entreprises. Je crée de nouveaux rectangles à chaque rencontre. Le résultat n'est jamais le même.

Mes inspirations :

Je l’ai imaginé en pensant à Daniel Buren et à sa pratique artistique « in situ ». Je l’ai imaginé en alternative à la pratique du collage de rue. Je l’ai imaginé comme un prétexte à la rencontre. Je le mène à titre personnel pour aller au devant de gens qui m’inspirent, passer un moment de qualité avec eux, les découvrir dans un partage créatif et laisser un beau souvenir de cette rencontre. Je l’offre en partage comme un photo call où nous sommes tous invités à poser.


TEXTE DU CATALOGUE DE L’EXPOSITION « RENCONTRES URBAINES »

Juin 2022, Espace Voltaire, curateur Sasha Leboeuf.


Pentamonde est une oeuvre créée en 2020 qui se déploie à travers des installations éphémères collaboratives. C'est la première fois qu'elle est réalisée dans le cadre d'une exposition. Durant les Rencontres Urbaines l'oeuvre est modifiée plusieurs fois par les invités et par le public.

Sur le plan plastique, cette oeuvre est le fruit d'une recherche ininterrompue sur la figure du Pentagone qui est devenu en 2019 l'objet de recherche principal de l'artiste (cf. son exposition « Pentamonde, énergie, couleur »). Dans ses peintures, elle relie les pentagones entre eux par cinq traits, dessinant ainsi une toile, un réseau. Dans l'installation « Pentamonde » les traits disparaissent, créant une oeuvre graphique dépouillée et impactante.

La mise en réseau des pentagones n'a pas besoin d'être assurée par le dessin car l'artiste tient à remplacer sa pratique solitaire par une démarche active de mise en réseau. L'œuvre devient ainsi une installation prétexte à la rencontre humaine. Au démarrage, Mathilde Guegan a invité son réseau d'artistes et d'intellectuels à passer un moment de qualité, à faire quelque chose ensemble. L'artiste dirige les conditions de la réalisation in situ et transfert la mise en oeuvre aux autres. En cela elle se réfère directement aux recherches de Daniel Buren sur le in situ : développant un art de la mise en scène, de l'aléatoire et du ludique.

Les gens font l'œuvre. C'est-à-dire qu'ils s'approprient les rectangles de couleurs pour composer une peinture par eux-mêmes. L'artiste consigne, à chaque rencontre les réactions de ses sujets (« L'œuvre, les autres et moi »). Chacun interprète, étend à sa manière le champ de résonance de l'installation. Dans un même mouvement, l'artiste agrandit son oeuvre en créant deux rectangles d'une nouvelle couleur à chaque rencontre et en enrichissant son album photo et son livre de souvenirs.

Le choix du rectangle permet deux directions possibles. Ainsi il existe les oeuvres «portraits», les oeuvres «paysages» et les oeuvres «mixtes». Le choix du mur, qui se fait en concertation avec l'invité, transforme radicalement la perception de la fresque. Sur un mur en pierre, sur un rideau de fer, sur des affiches électorales, sur un mur en métal, sur un abri de jardin, ... la variété des lieux est infinie. Avec l'humain, c'est le curseur le plus fort de transformation de l'œuvre.

En 2021 une transition s'est opérée en passant de la rencontre individuelle à la pratique de groupe. Formidable outil de collaboration, l'installation s'est révélée un puissant outil d'empouvoirement, devenant la première installation de street-art légale et non-dégradante, à procurer les sensations de transgression et de mise en danger du street-art. L'installation devient un atelier qui crée un pont non plus entre une artiste et des artistes mais entre une artiste et la collectivité dans laquelle elle évolue. En offrant au plus grand nombre l'expérience de la composition graphique, le frisson du street-art et l'indispensable intention de faire quelque chose ensemble, l'artiste prend sa juste place.


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