En parallèle de mes ateliers « fresque puzzle » sur Sofia Kovaleskaïa et Maryam Mirzakhani, je propose un atelier qui mêle art et mathématiques. Il s’intitule : « Peins les mathématiques à la manière du street art ». Cet atelier se réalise individuellement sur des petits formats sur table. Il permet l’acquisistion de nombreuses compétences.
Mathématicienne célèbre : Maryam Mirzakhani, une trajectoire exceptionnelle

Lorsque j’ai présenté ma fresque puzzle sur Sofia Kovaleskaïa (voir l’article précédent), une lectrice m’a conseillée l’histoire de Maryam Mirzakhani, une mathématicienne célèbre pour être la première femme à avoir remporté la médaille Fields. Née en Iran en 1977, son génie l’a fait entrer dans les plus prestigieuses universités américaines. Son parcours contemporain semé de drames et de résilience est riche d’enseignements. C’est pourquoi j’ai proposé de peindre son portrait dans la classe de M. Duthil, professeur de mathématiques au Collège Texcier de Grand Quevilly.

Après la visionnage d’un court film sur sa vie et une discussion sur le sens de notre action, les élèves ont été invités à peindre son portrait et des formules de mathématiques choisies par le professeur selon un système d’harmonie de couleurs que je leur ai proposé. La fresque a été réalisée en une seule journée. Les élèves avaient préalablement peint le mur en bleu avec Mme Duval, leur professeure d’arts plastiques.

De retour à l’atelier, j’ai peint le même portrait sur une fresque puzzle afin de pouvoir l’ajouter à mon catalogue de mathématiciennes célèbres. Ensuite il a été activé pour le public de la micro-folie de Pavillons-Sous-Bois et pour une classe de CE2/CM1 dans le cadre des Journées du Matrimoine de Normandie. Chacune de mes actions s’adapte au public et aux objectifs des organisateurs.
Comment se déroule l’atelier ?
Pour la micro-folie, nous avons utilisé le dispositif numérique pour pitcher la vie de la mathématicienne célèbre sous forme de quizz interactif. J’aime expliquer aux gens l’exercice de la somme de Gauss (qui a révélé à Maryam son potentiel pour les mathématiques). J’aime aussi leur parler des voyages auxquelles peuvent conduire les passions. Les jeunes se projettent rarement dans des études à l’étranger. J’aime leur montrer que c’est possible, que le monde est vaste et ouvert.
A Pavillons-sous-Bois, nous avons enchaîné sur une ballade dans la quartier pour le regarder d’un oeil neuf à travers la contemplation du street art. Le groupe a choisi un endroit qui lui plaisait pour faire le collage du portrait de Maryam Mirzakhani (collage légal et non-dégradant).
Pour la classe de CE2/CM1, nous avons choisi de réaliser le collage dans la salle des fêtes afin d’y accueillir les parents le soir.
Dans les deux cas, je propose un renversement dans la posture de médiation en invitant le public à pitcher lui-même l’activité aux autres. A Pavillons-sous-Bois, nous avons arrêté des passants, instaurant un dialogue enfant-adulte où l’enfant apprend des choses aux adultes. Pour la classe, les élèves ont accueilli leurs parents sous la forme d’un vernissage et leur ont transmis les connaissances fraichement acquises.
A Pavillons-sous-Bois, nous avons fini avec un traditionnel shooting photo en action. Ces photos sont livrées à l’organisateur pour qu’il puisse les offrir aux participants et continuer ainsi à créer un lien avec eux.
En 2026, la fresque puzzle Maryam Mirzakhani continuera de tourner dans les établissements culturels.
J’espère qu’elle pourra être réalisée dans d’autres collèges. L’offre est disponible via le Pass Culture.


